Faire quelques cartons, le soir. La nuit même, parce que la journée
on l'a passé à discuter avec des êtres de chair et d'os virtuellement
connectés au même endroit que soi. Connectés exactement au même endroit
que soi, en même temps. On se retient, on se rend en retard, on s'oblige
les uns les autres, on s'attend, on s'étoffe. On se raconte, on se
rencontre et du coup on s'oublie. On s'oublie et on oublie nos vies.
Nous sommes le réel virtuel, vénéneux généreux donateurs de valeurs éphémères et volatiles.
Revenons à nos cartons. Ils n'avaient rien à voir avec des moutons,
néanmoins, ils avaient tout à y gagner. Vidant, fouillant, triant, riant
en retrouvant sa vie. Lire, se relire, décrypter des mots codés.
S'amuser à se souvenir des moments jadis. Se surprendre, se réapprendre.
Ca met en face de soi quand on quitte son nid, son toit douillet, plein
de couvertures et de draps. S'y enrouler pour ne plus jamais le
quitter.
Nous sommes les oiseaux envolés, trop près du nid à s'y fracasser la face contre notre reflet.
[Bref, je suis en train de déménager]
ca pourrait presque être mon auto portrait ca 😮je m'y reconnais bcp dans le rapport au virtuel qui y est decrit
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