mardi 31 août 2010

L'acrotomophile



Regarder la !
Qui ça ?
Elle, regardez la !
Mais qui !?
Elle... Celle sans mains...

Faites la jouir de votre plus, puissiez-vous lui démontrer.
Lui ravir son bien, son moins.
Minuscule, minime, moindres moignons.
Elle est ravissante !
Oui, les mains sont immobiles, posées sur le chevet.
Voilà ce qui lui plait.
Mordillée, elle est amoindrie, démunie.
Elle lui sied, membres sciés, symétrie simultanée.

Regardez la !
Qui ça ?
Elle, regardez la !
Mais qui ?
Elle... Celle sans mains...

Elle pleure sur ses restes, restés derrière.
Longtemps rejetée.
Feindre l'oublie, oublier la détresse.
Sévère, s'avère calvaire.
Calmant les peines, pénibles et misères.
Pauvre femme qu'elle est...
Démantelée, mine amère...
Mais lui la ravie, la ravive, la rend belle.

Regardez la !
Qui ça ?
Elle, regardez la !
Mais qui ?
Elle... Celle sans mains...

Il l'embrasse, l'embrase, extase.
Excite, exhibe, les membres manquants.
Marquant l'aimant, amant troublant.
La superbe, branlant ses membres.
Moignons frustrants, transe de l'instant.
Se frotte, se met à genoux.
Perverse perversion, qu'est l'amour de ses moignons.
Mijaurée et préfère le rester.

Regardez la !
Qui ça ?
Elle, regardez la !
Mais qui ?
Elle... Celle sans mains...

jeudi 26 août 2010

Au bord des lèvres

Les mots de maux.
Les rires futiles.
Les maux au mot.
Les rires fragiles.

Prélasse sans cesse, liant ses gestes.
Assourdissant, ses sens sentant.
Douce mélodie, au gout de miel.
Mélange maudit de ses mots dit.

Aimant d'amants.
Ame asphyxiant, homme s'immisçant.
Suçote ses doigts, au gout de sang.

lundi 9 août 2010

Délivrance

Brise d'été sur mon corps nu.

La douleur de mes plaies accrue,
Dispersée sur le sol mou,
Le sang afflux à mes genoux.

Le mal s'évade, le mâle s'affale.

La joie est loi, le sein souillé.

Le rire futile, il prie à mes pieds.

Rampe animal, tu ne m'abuses.

Rampe animal, je suis ta muse.

Belle révérence que tu me fais,
Alors qu'au coucher, tu m'étranglais.

La mine en joie, ta vie en moi.

S'éparpillant, griffant nos draps.

Giflant tes joues, mordant mon cou.

Plus jamais tu ne l'auras,
La salope qui dort en moi.