lundi 27 juin 2011

Rien ne mérite d'être dit ce soir !



Un peu de ci, un peu de ça...
Un peu de tous les soirs comme ça.

On se travesti au silence.
A la facile décadence.

Un verre de ci, un verre de ça...
Dans un état un peu comme ça.

Entre deux lunes évanouies.
Aux ciels noyés épanouis.

Un jeu de ci, un jeu de ça...
On est tous un peu comme ça.


Le silence a le reflet de celui qui le fait...

vendredi 22 avril 2011

[Sans titre]


Partie... Disparue...

Envolée la saine réflexion... Les mots se mélangent, s'entrechoquent, se baisent...
Mais plus aucun n'ose s'échapper de la prison de ma tête.

Où sont ils mes mots ? Semblables à des hurlement gutturaux...
Où sont ils mes maux ? Ceux qui m'inspiraient ces accords anormaux...

La magie s'évapore, en tout sens, en tout coin. Elle se disperse, se dilate... Me regarde et s'esclaffe !
Moi ! Petite chose inutile et fragile en ce monde moqueur, menteur et malléable...
L'inspiration s'en va... Mais où va-t-elle ?
Mes jours sont longs sans elle... J'en perds mes mots.

Je n'écris plus.
Ca serait vain, d'essayer bêtement de dilapider du temps à perdre à ne rien faire.
Juste pour quelques phrases, sans harmonie, sans âme.
Plus l'envie... ? Non ! Plus le temps d'y réfléchir, trop concentrée à la chercher.

Et me voilà, déblatérant des phrases toutes faites, sur une feuille même pas palpable...
Immatérielle... Irrationnelle... Sans intérêt.
Pardonnez moi de vous avoir fait perdre votre temps à lire ces inepties.

Je fais la grève, une petite trêve de cerveau.
Juste un instant.
Le temps pour moi de dire à Dieu à ce qu'il me reste de dignité.
Car à quoi bon épiloguer, lorsque l'on a rien à raconter ?...

mercredi 23 février 2011

Elle a besoin d'amour

Pastille opaque, les yeux floutés.  
Visions vaporeuses, la tête plombée.  
Croquante cette chair !  
Dévêtir son corps, à l'être si cher...  
Mue mutine... 
Minaude la mijaurée, minuscule et fragile.  
Fuyante décrépitude, de cette prison de peaux.  
De larmes engouffrées, à la gorge déployée sous le poids des années...  
Réalité... 
Désamorcer l'arme, préférer les lames. 
L'attirer, l'atteler, la taillée, la tirer... 
La bouche ouverte et prête à recevoir. 
Lentement cette eau bénite délicate, elle écarte ses cuisses flasques.  
Réceptionne en son corps, le remord de ses morts...  
Prier l'envie de lui couvrir le souffle, étouffer son gouffre. 
Cupide catin, à l'hypocrite dessein.  
Manger le corps de ses années oubliées... !  
Les lèvres humides, transpirant le noir passé. 
Le pauvre être atterré, atterrie sous son saoul. 
Soupirant, s'étirant sur son ventre rond. 
La génisse gémie sa vie, autour de son membre fébrile...  
Transpire le sang, de cette poignante émotion. 
Prenant acte de gloire, la bougie à la main. 
Tendue vers la lueur fade, leurs visages déformés... 
L'oeil de la serrure, susurre les secrets longtemps égarés. 
Lui seul connait, cette vilénie vérité, visant le coït de ces entités... 
Le jeune à la peau souple, solide et silencieux. 
A l'antique relique de beauté, basique et belliqueuse. 
L'argent règne en maître en ce monde...

lundi 31 janvier 2011

Matières à défaire



Tes baisers synthétiques,
Sur mes courbes de satin.
Le velouté de ma peau,
Sous le cuir de tes doigts.
Tes caresses de coton,
Glissant sur mes seins ourlés.
Le velours de mes joues,
posées sur ton torse décousu.


Il y a matière à refaire,
Le monde en chair et en sanglots.
Mais n'est-il pas plus beau d'y ajouter de telle manière,
De belles matières à défaire,
Au creux même de nos deux peaux ?

Tes yeux acryliques,
sur mon visage épinglés.

Le moelleux de mes formes,
contre la dentelle de ton corps.

Ta voix de cachemire,
soufflée à mon oreille ciselée.

La soie de ma tendresse,
glissant sur ton dos ouvragé.


Il y a matière à refaire,
Le monde en chair et en sanglot.
Mais n'est-il pas plus beau d'y ajouter de telle manière,
De belles matières à défaire,
Au creux même de nos deux peaux ?

dimanche 16 janvier 2011

Lettre à l'amour.


Et aujourd'hui nous n'échangeons plus de jolis mots... Que des maux lourds et cassants... Marqués dans nos lettres, comme les tranchés durant la guerre.

J'ai voulu croire au réconfort de mes blessures, mais elles ne font que s'infecter davantage.
Quand je serre le vent léger, en espérant t'y retrouver. Je m'aperçois qu'il n'est que douleur volatile...
Même mes larmes ne cachent rien... Parsemées dans tous les coins, elles transpirent la solitude de tes bras... Tant pis pour moi, tant pis pour toi... Dommage pour nous...
J'aurais aimé caresser à nouveau ton corps du bout des doigts. Plutôt que de toucher mes draps... Vides et froids...
Ce fut illusoire, déraisonné... De vouloir y croire... Pourtant, même encore... Il est trop loin ce temps où tout était beau... Tout n'était que merveilles limpides, aux yeux des amants fougueux.