lundi 2 avril 2012

Angoisse


Lorsqu'elle coule, et roule, la larme unique, attendue discrètement au creux de mon oeil à peine ouvert. La joue est lisse et elle glisse sur les rondeurs. J'en aurais hurlé mille fois des horreurs, mais jamais une larme aussi sincère n'aura coulée.

J'ai l'impression que seul mon corps, tel une fiole, un poison délivre à sa guise, l'horreur en ma tête. Les angoisses et les délices pervers d'un être habitant au fond de mon corps fatigué. Lui, caché, tapis dans l'ombre de ma matière grise, et surgissant quand nul n'est le moment.

Propice à tout, douloureux chaque instant. Il est là, acculé au comptoir de mes idées et me nargue.

Me rendant chaque instant un peu plus seule et chaque seconde un peu plus triste...