jeudi 29 juillet 2010

Résistance fatale



Crèves le coeur de l'inconnue pour en faire ton absolue.
Déverse tes paroles abstraites, cette abstraction défaite.
Avale son âme de chagrin, fais lui croire au lendemain.
Meilleurs heures, jours et perversions.
L'illusion de croire de nouveau à cette histoire sans lendemain.
Tu as peur de croire encore, plus fort, plus grand, plus loin...
Longue chute attente absente.
De cette venue inconnue, cette joie nue.
Amènes là au désespoir de te perdre.
La perturbante farfelue, frivole inconnue.
Aimes, la plus fort. Crève là lentement.
Elle n'attend que ça, souffrance et perdition.
Tu es son meurtre de chaque instant, sa passion inavouée.
Abuses ses chairs et son cadavre prolifique.
Elle n'attend que ta main de soumission alchimique.
Mords son coup et sa croupe noircie.
Délectes toi de sa dépouille décharnée.
En attendant de l'accueillir en ton corps meurtri.
Il te faut avant tout la tuer.
La tuer, la tuer LA TUER !

Grimpe sa monture, rends la ivre de toi.
Caresses inavouées et blessures psychiques.
Engorges son sein et putréfie ses organes.
Nourris toi de son essence matérielle, et vide son cerveau de réflexions.
Réflexe flexible de flagellation, elle suffoque de ton étreinte fatale.
Fable faiblarde et mots étranglés.
Tu prendras son corps au moment propice.
Aux premières souffrances, elle s'abandonnera.
Te donnera son âme comme tu y as droit.
Tues la, tues la, tues la... TUES LA !

1 commentaire:

  1. Vécu. Très beau, très fort, vocabulaire dur et cru; magnifiquement horrible. Tes mots sont forts et tranchants, bien choisis, et toujours ce superbe jeu de sons et de mots. Violent, torturant et beau à la fois, j'adore, tout simplement.

    Lucie B.

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