mardi 10 avril 2018

- Sur les rails -

Elle s'est apprêtée, habillée de bleu.
Parfaite, le jour idéal, elle était prête.
Le vent était frais, prenant son temps, lentement.
Apaisant son âme, achever les drames.
Elle se pâme, dispense la lame.
Sortant calmement, cheveux voletant, virevoltant.
Pression palpable quand elle s'avance.
L'air sent bon, dernier poison.
Enième flacon de senteur suave.
Elle ne sent pas passer les cent pas pas pressés.
Attirée par l'envie, décuplé elle s'aggrave.
Onirismes illusoires, quand le jour devient soir.
Quand la nuit s'avance, les délires l'entrainant.
Elle s'accuse, s'accule, s'accumulent les prisons.
Lourdement se dérobe sous son poids-sentiments.
Elle était prête, apprêtée et parfaite.
Allongé, silencieuse et shootée.
Après s'être glissée, sans chaussures à son pied.
Une larme, lisse, douce et discrète.
Touche le sol, se disperse.
C'est ainsi, sagement qu'aux silences des douleurs.
Le pourrit dans son coeur, attendant la transporte.
Qu'elle finit sur les rails pour que le train l'emporte.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire